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syndrôme de stress post traumatique et troubles du comportement alimentaire, mon combat au quotidien

11 octobre 2012

Période de calme de presque un an

Lorsque j'ai recommencé à manger normalement, je me suis en quelques sortes sentie revivre. Je ne réalisais pas que la période que je venais de traverser s'apparentait à une phase d'anorexie mentale provoquée par un trouble nerveux. Pour moi, ça avait été une période de creux, qui avait passé rapidement, et durant laquelle j'avais effectivement perdu du poids. Je me gardais bien de dire à mon entourage que je ne me nourrissait presque plus. C'était le stress, disais-je, qui me faisait éliminer tout ce que j'avalais. Le mensonge et la manipulation font partie de la maladie, je le sais aujourd'hui. Cacher à tout prix son état aux autres est une priorité dans le psychisme du patient.

J'ai donc repris une vie normale, et suis remontée en l'espace de quatre mois à un poids de 64 kgs, soit un peu moins que ce que je faisais avant, mais ayant repassé la barre des 60, je n'avais plus de faibesses. Il faut préciser que j'éxerçais alors une activité professionnel à temps très partiel, et je me dépensais assez peu. Lorsque j'ai perdu cet emploi, celui que j'ai retrouvé me demandait une grande dépense physique. Je pesais alors près de 66 kgs, et je suis redescendue à 64 assez rapidement. Je le redis, c'était un  poids légèrement inférieur à celui que j'aurais du peser, mais tout allait bien.

Je mangeais de manière saine et équilibrée, trois repas par jour. Je me sentais à l'aise dans mon corps, et je n'avais plus aucune répugnance envers la nourriture. Celà a duré de septembre 2010 à septembre 2011. Une année entière de répis, durant laquelle je me suis sentie plutôt bien.

Mon emploi ne me permettais pas de prendre des repas à heures fixes, comme j'en avait pris l'habitude, mais j'arrivais à gérer mon quotidien malgré tout, et rien ne semblait pouvoir perturber mon petit équilibre. Pourtant, le 21 septembre 2011, quelque chose est arrivé. Quelque chose d'anodin, qui n'aurait en aucun cas du affecter mon appétit. Mes deux tendons d'Achille se sont déchirés (ce n'était pas la première fois) et je me suis retrouvée immobilisée pendant trois mois, en arrêt de travail, clouée au lit ou au canapé. Mon arrêt a duré presque 7 mois...

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10 octobre 2012

juin 2009, le début des ennuis

Avant le mois de juin 2009, je n'avais jamais eu de troubles nerveux ou psychique importants. Certes, mon adolescence n'a pas été de tout repos, et ce notemment lorsque j'ai découvert mon homosexualité. Il se trouve que j'ai eu à cette occasion quelques tourments, mais rien de bien grave. Un évènement important ayant bouleversé mon enfance, mon entourage avait été averti par des pédopsychiatres que ce genre de petits passages a vide pouvaient arriver, mais qu'il était également possible qu'ils prennent des proportions plus importantes.

 

En ce début d'été 2009, je me trouvais dans une situation assez particulière. En effet, j'avais quitté le domicile parentale de manière définitive quelques mois auparavant pour m'installer avec mon amie, et depuis avril, j'avais du quitter le domicile de mon amie afin de pouvoir travailler ailleurs, car elle vivait dans une région où le bassin des emplois n'était pas très favorable pour moi. J'avais trouvé un travail à une heure de route, et il se trouvait qu'une personne de la famille de mon amie vivait dans la ville où je travaillais. Je me suis donc provisoirement installée chez elle.

La situation est devenue compliquée quand le couple a commencé à 'battre de l'aile'. Vivre dans la famille d'une personne avec qui on ne partage plus rien, et ne pas avoir le choix, sous menace d'être à la rue, avec un très petit salaire... Ou comment passer d'une petite vie tranquille à un enfer quotidien...

 

J'avais alors 21 ans et je pesais 67 kgs pour 1m66, ce qui était mon poids normal. Je maintenais ce poids depuis plusieurs années sans effort particulier que celui d'une alimentation saine et équilibrée.

 

Le stress, la situation de plus en plus tendue, ont commencé à me miner le moral, et, petit à petit, je me suis mise à ressentir des nausées au contact de la nourriture. J'ai commencé par sauter un repas, puis deux... Et finalement, en août, mon alimentation ne se résumait plus qu'à un demi bol de compote par jour, avalé en une heure et demi avec beaucoup de difficultés. Je me suis vue fondre littéralement en l'espace de trois mois. De 67 kgs, je suis passée à à peine 57 kgs.

Je n'ai réalisé la gravité de mon cas que lorsque mes parents, lors d'une de mes visites chez eux, m'ont fait part de leurs inquiétudes. Heureusement, le 10 septembre de la même année, mon soucis s'est résolu de lui même. Séparation définitive, déménagement dans un logement social, nouvelle histoire d'amour. Tout est reparti "comme sur des roulettes" avant que la maladie ne me mène plus loin et ne me détériore d'avantage. J'ai bien vite repris du poids, et mon alimentation est redevenue celle d'une personne normale, saine et équilibrée.

Cette phase a été la première de la maladie, celle aussi où je suis descendue le plus bas en terme de poids. Ce n'est pas si bas, comme vous pouvez le constater, mais c'est l'allure vertigineuse à laquelle j'ai perdu ces 10 kgs qui était inquiétante. D'autant plus que je suis bâtie de sorte à ce que lorsque je passe en dessous de 60 kgs, mon corps est très très faible. Je pensais alors que ce passage de ma vie serait un évènement isolé, et n'avais aucune idée de la puissance de cette machination qui venait de se mettre en place dans mon psychisme...

a suivre...

ps: j'ajouterai des photos mais il me faut flouter mon visage avant

10 octobre 2012

les TCA

Je tiens préalablement à présenter les TCA dont je souffre de manière à ce qu'il n'y ait aucune confusion sur les termes. Ayant reçu une formation en diététique et en psychologie basiques, je pense qu'il est nécessaire de bien faire la différence entre anorexie et aphagie ainsi qu'entre boulimie et hyperphagie.

L'anorexie signifie étimologiquement absence d'appétit.

L'aphagie signifie etimologiquement absence de manger (arrêt de la nutrition)

L'un découle souvent de l'autre.

Dans un premier cas, que l'on appelle courremment l'anorexie mentale, il s'agit tout d'abord d'une aphagie, provoquée le plus souvent par un désir obsessionnel de mincir. Le sujet est toujours en proie à la faim, mais refuse de s'alimenter dans des proportions suffisantes. Cela commence par une hypophagie, puis une aphagie totale. Enfin, à force de ne pas manger, la sensation d'appétit diminue, puis disparait, et c'est alors que l'on parle d'anorexie.

Dans un second cas, l'anorexie apparait en premier. Elle découle de troubles nerveux (c'est mon cas) et est là encore appelée anorexie mentale, ou bien d'une maladie, des effets d'un traitement tel que la chimiothérapie. Le sujet n'a pas faim, il est nauséeux au moindre contact avec de la nourriture, et manger devient un supplice. Lorsque le sujet se force à manger, il peut avoir du mal à déglutir, ou encore vomir tout ce qu'il prend. L'aphagie s'installe presque systématiquement.

 

La boulimie, quant à elle, est un trouble du comportement alimentaire qui entraine une hyperphagie. La personne boulimique est en proie à des fringales irraisonnées, capable de manger des quantités astronomiques de nourritures en tout genre, se faisant ou non vomir après avoir terminé. Le sentiment de culpabilité est souvent à l'origine des vomissements. Les fringales sont très rapprochées, et ne coïncident pas toujours avec les heures de repas. Dans mon cas, les périodes boulimiques entrainent une faim permanente, et je peux manger jusqu'à 20 fois par jour, ceci dit, jamais en très grande quantité, et je ne me fais pas vomir.

 

Voilà pour les définitions préalables.

 

10 octobre 2012

Présentation

Bonjour à toutes et à tous

 

Je me présente rapidement à vous avant de commencer ce blog. A ce jour, je suis une jeune femme de 24 ans, souffrant de TCA depuis trois ans. Je n'ai jamais été ni obèse ni cadavérique, mais j'ai eu des pertes et prises de poids dues à la maladie très impressionnantes. J'ai varié sur une échelle de 21 kgs.

Depuis un an, à cette maladie s'en est ajoutée une autre, le syndrôme de stress post-traumatique, duquel on fait parfois grand cas sans trop savoir ce que c'est exactement. Je tâcherai d'éclaircir certains points concernant ces troubles, et de vous expliquer la manière dont moi, je les vis.

Pour bien me suivre, les TCA sont les troubles du comportements alimentaires. Ceux dont je souffre sont les plus courants, anorexie et boulimie.

Le sspt, aussi appelé espt (ptss en anglais) est le syndrôme de stress post traumatique, qui se développe suite à un évènement traumatisant au cours du quel le patient a senti que son intégrité physique ou morale était en danger. En quelques sortes, vous activez le mode de survie à un moment donné, et vous n'arrivez plus à le mettre en position out.

Actuellement je suis sans activité, incapable de travailler. Je ne vis pas seule, car j'en suis tout autant incapable, et j'occupe le plus clair de mes journées à écrire, peindre, dessiner, bref, essayer de faire sortir des choses.

Voilà pour la petite présentation. Je ne suis pas une grande habituée des blogs, j'espère que j'arriverai à m'en sortir pour celui-ci.

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syndrôme de stress post traumatique et troubles du comportement alimentaire, mon combat au quotidien
  • un combat qui a commencé en 2009, avec ses creux et ses vagues, contre les tca. Puis un violent sspt et une rechute des tca suite à un épisode dramatique. Je crée ce blog pour parler, pour aussi casser certains préjugés sur les tca...
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