juin 2009, le début des ennuis
Avant le mois de juin 2009, je n'avais jamais eu de troubles nerveux ou psychique importants. Certes, mon adolescence n'a pas été de tout repos, et ce notemment lorsque j'ai découvert mon homosexualité. Il se trouve que j'ai eu à cette occasion quelques tourments, mais rien de bien grave. Un évènement important ayant bouleversé mon enfance, mon entourage avait été averti par des pédopsychiatres que ce genre de petits passages a vide pouvaient arriver, mais qu'il était également possible qu'ils prennent des proportions plus importantes.
En ce début d'été 2009, je me trouvais dans une situation assez particulière. En effet, j'avais quitté le domicile parentale de manière définitive quelques mois auparavant pour m'installer avec mon amie, et depuis avril, j'avais du quitter le domicile de mon amie afin de pouvoir travailler ailleurs, car elle vivait dans une région où le bassin des emplois n'était pas très favorable pour moi. J'avais trouvé un travail à une heure de route, et il se trouvait qu'une personne de la famille de mon amie vivait dans la ville où je travaillais. Je me suis donc provisoirement installée chez elle.
La situation est devenue compliquée quand le couple a commencé à 'battre de l'aile'. Vivre dans la famille d'une personne avec qui on ne partage plus rien, et ne pas avoir le choix, sous menace d'être à la rue, avec un très petit salaire... Ou comment passer d'une petite vie tranquille à un enfer quotidien...
J'avais alors 21 ans et je pesais 67 kgs pour 1m66, ce qui était mon poids normal. Je maintenais ce poids depuis plusieurs années sans effort particulier que celui d'une alimentation saine et équilibrée.
Le stress, la situation de plus en plus tendue, ont commencé à me miner le moral, et, petit à petit, je me suis mise à ressentir des nausées au contact de la nourriture. J'ai commencé par sauter un repas, puis deux... Et finalement, en août, mon alimentation ne se résumait plus qu'à un demi bol de compote par jour, avalé en une heure et demi avec beaucoup de difficultés. Je me suis vue fondre littéralement en l'espace de trois mois. De 67 kgs, je suis passée à à peine 57 kgs.
Je n'ai réalisé la gravité de mon cas que lorsque mes parents, lors d'une de mes visites chez eux, m'ont fait part de leurs inquiétudes. Heureusement, le 10 septembre de la même année, mon soucis s'est résolu de lui même. Séparation définitive, déménagement dans un logement social, nouvelle histoire d'amour. Tout est reparti "comme sur des roulettes" avant que la maladie ne me mène plus loin et ne me détériore d'avantage. J'ai bien vite repris du poids, et mon alimentation est redevenue celle d'une personne normale, saine et équilibrée.
Cette phase a été la première de la maladie, celle aussi où je suis descendue le plus bas en terme de poids. Ce n'est pas si bas, comme vous pouvez le constater, mais c'est l'allure vertigineuse à laquelle j'ai perdu ces 10 kgs qui était inquiétante. D'autant plus que je suis bâtie de sorte à ce que lorsque je passe en dessous de 60 kgs, mon corps est très très faible. Je pensais alors que ce passage de ma vie serait un évènement isolé, et n'avais aucune idée de la puissance de cette machination qui venait de se mettre en place dans mon psychisme...
a suivre...
ps: j'ajouterai des photos mais il me faut flouter mon visage avant